FIP chez les chats : Comment la prévenir quand on en a plusieurs ?
- CUREFIP.COM
- 17 juin
- 4 min de lecture
Avoir plusieurs chats à la maison procure un bonheur particulier. Voir vos adorables compagnons jouer ensemble est un véritable plaisir, même si cela s’accompagne parfois de quelques disputes félines ~

Cependant, il est important de savoir que dans un environnement où vivent plusieurs chats, le risque de transmission du coronavirus félin (FCoV), à l’origine de la péritonite infectieuse féline (PIF), est beaucoup plus élevé.
Alors, que peut faire un propriétaire pour éviter la propagation du coronavirus félin (FCoV) dans un foyer multi-chats ? Découvrez les conseils préparés par Cure FIP !
Comprendre la transmission du coronavirus félin : guide pour les foyers multi-chats
Comme nous le savons, la PIF est l’une des maladies félines les plus redoutées. Sans traitement rapide et approprié, elle peut être fatale pour votre chat.
Avant qu’un chat ne développe la PIF, il est d’abord exposé au coronavirus félin (Feline Coronavirus / FCoV), un virus généralement transmis par d’autres chats via les selles.
Ce virus est assez courant chez les chats. Avec un système immunitaire fort, la plupart d’entre eux peuvent l’éliminer sans problème. Le souci apparaît lorsque le virus subit une mutation et se propage rapidement dans l’organisme.
Cette mutation peut provoquer une accumulation de liquide dans le corps, une perte de poids, un changement de couleur de l’iris, ou encore des troubles neurologiques.
C’est pourquoi les chats vivant dans un environnement à forte densité de population ou dans des foyers avec plusieurs chats sont davantage exposés au risque de développer la PIF.
Mais en comprenant comment se transmet le FCoV et comment le prévenir, vous pouvez protéger vos chats contre la PIF.
Multi-chats et coronavirus félin : pourquoi les risques sont-ils accrus ?
Comme mentionné précédemment, la transmission du FCoV se fait par les selles. Un chat ingère accidentellement le virus présent dans les excréments d’un autre chat, lequel peut ensuite muter.
Cette transmission se produit souvent dans les foyers à plusieurs chats, les refuges ou les élevages. Dans ces lieux, certaines pratiques favorisent la contagion :
utilisation partagée d’une litière contaminée,
toilettage mutuel entre chats,
stress dû à la surpopulation.
D’autres facteurs peuvent également augmenter le risque de transmission : un changement de domicile, un traumatisme post-opératoire, ou une infection non détectée.
À noter : certaines races comme les Abyssins, Bengals, Birmans, Himalayens, Ragdolls, et Devon Rex sont plus sensibles au FCoV selon les études.
Si vous possédez un chat de l’une de ces races, soyez d’autant plus vigilant.
Séparation et hygiène
Pour limiter les risques de transmission du FCoV dans un foyer multi-chats, il est essentiel d’adopter des règles strictes d’hygiène et de séparation :
Prévoir une litière par chat, plus une litière supplémentaire si possible.
Nettoyer les bacs à litière deux fois par jour avec des désinfectants non toxiques.
Isoler les chats malades des chats en bonne santé.
Limiter l’introduction de nouveaux chats au sein du foyer.
Créer un environnement calme, sécurisé et sans stress.
Surveillance des symptômes
Au début, les chats infectés par le FCoV ne présentent pas toujours de symptômes clairs. Soyez attentif à tout signe inhabituel :
Létargie et faible activité.
Diminution de l’appétit.
Perte de poids soudaine.
Fièvre persistante malgré les traitements.
Vomissements et diarrhée prolongés.
Voici les formes cliniques à surveiller :
PIF humide : abdomen gonflé, gain de poids sans prise de masse, essoufflement.
PIF sèche : chat amaigri avec des organes enflés.
PIF oculaire : yeux rouges, changement de couleur de l’iris.
PIF neurologique : perte de coordination, collisions fréquentes, convulsions.
FIP contagieuse ? L’importance d’une détection précoce
Sans traitement, la PIF est presque toujours fatale. Pourtant, la majorité des chats exposés au FCoV ne développent jamais la maladie grâce à un bon système immunitaire.
Il est donc essentiel de surveiller tout changement de comportement ou de santé, surtout dans un foyer multi-chats.
Si un de vos chats est diagnostiqué PIF, les autres chats peuvent avoir été exposés au FCoV. Toutefois, seuls quelques-uns développeront la maladie. En prévention :
Attendez au moins un mois avant d’accueillir un nouveau chat après le décès d’un chat atteint de PIF.
Si plusieurs chats vivent dans la maison, observez-les pendant trois mois pour détecter l’apparition de tout symptôme.
Nutrition et système immunitaire
Un chat exposé au FCoV peut rester en bonne santé s’il dispose d’un système immunitaire robuste. Outre les mesures d’hygiène, assurez-vous de lui fournir une alimentation équilibrée et des compléments adaptés.
Une alimentation de qualité renforce les défenses naturelles. Assurez-vous aussi que votre chat soit bien hydraté et surveillez les aliments pouvant causer des allergies.
Côté compléments, privilégiez ceux qui soutiennent les organes vitaux comme :
Ces suppléments peuvent aider à limiter les dégâts internes causés par la PIF.
Résumé des meilleures pratiques
Pour récapituler, voici les mesures à adopter afin de prévenir la PIF dans un foyer avec plusieurs chats :
Isoler les chats malades et maintenir une hygiène stricte.
Fournir suffisamment de bacs à litière et éviter la surpopulation.
Observer les premiers signes de la maladie et consulter régulièrement un vétérinaire.
Offrir une nutrition de qualité pour renforcer l’immunité.
Retarder l’introduction de nouveaux chats tant que le risque n’est pas écarté.
Si vous êtes éleveur, il est essentiel de :
surveiller la propreté des lieux,
gérer le nombre de chats,
contrôler régulièrement leur état de santé.
Comprenez également l’importance de la quarantaine pour les nouveaux arrivants, évitez de reproduire des chats porteurs du FCoV, et collaborez étroitement avec un vétérinaire pour assurer le suivi sanitaire de vos animaux.
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